samedi 18 juin 2011

A la découverte de la Mia Electric (première partie)

Invité de longue date par Mia Electric pour visiter les installations à Cerizay, dans les Deux Sèvres, j'ai sauté sur l'occasion hier, en marge d'un déplacement dans la région. C'était vraiment le moment, car la production de la micro citadine vient de démarrer cette semaine. Les premiers exemplaires fabriqués sont destinés à l'auto partage (service Yelomobile de La Rochelle à partir du 24 juin et Auto Bleue à Nice à partir du mois d'août), aux collectivités et aux entreprises. Mia Electric va produire 6000 véhicules cette année et 12 000 l'année prochaine. L'exploit de cette entreprise franco-allemande est d'avoir réussi à convaincre des clients dans toute l'Europe et en France, à partir de plans. Mais, le projet est solide et cohérent.



Avant de détailler la genèse de ce modèle, d'abord né sous le nom Heuliez Friendly, je voudrais d'avord dire un mot sur le sauveur de l'ex division électrique d'Heuliez. Il a pour nom Edwin Kohl. Le créateur du groupe pharmaceutique qui porte son nom (et qui réalise un milliard d'euros de chiffre d'affaires) est un écologiste convaincu et qui figurait parmi les premiers clients déclarés de la voiture. Actionnaire à titre individuel, en plus de son entreprise, il aide Mia Electric à se développer, tout en maintenant la production en France (alors que le siège est en Allemagne). Il va aussi contribuer à donner une image responsable de ce constructeur, en faisant construire une éolienne à chaque fois que 10 000 véhicules électriques seront vendus afin de réduire l'empreinte carbone. Pour être honnête, il faut aussi signaler que Ségolène Royal s'investit, en tant que Présidente de la région Poitou-Charentes, à la fois financièrement et en temps pour suivre le projet.


Tout le mérite donc de la Mia est d'être un véhicule compact, voire très compact, sans pour autant être un quadricycle à moteur. C'est une vraie voiture, qui nécessite un permis de conduire. Seulement, elle est légère (784 kg) et a été conçue autour de la chaîne de traction électrique. C'est donc un concept original, avec trois places assises et le conducteur en position centrale, ses deux portes coulissantes et une faible emprise au sol. La voiture a fait l'objet aussi d'une éco conception, avec des panneaux de carrosserie thermoformés (peu onéreux et facilement réparables) et surtout un réseau de fournisseurs locaux (ex : Leroy Somer pour le moteur électrique) afin de réduire l'empreinte carbone.


Mia Electric a aussi fait un choix original de batteries. Le parti pris a été d'intégrer des batteries lithium fer phosphate, moins chères que le lithium-ion - et aussi moins performantes il est vrai - mais plus stables et plus sûres. Leur intérêt est de ne pas avoir d'effet de mémoire et de supporter le "biberonnage" Ainsi, 10 mn de charge suffisent pour récupérer 8 km d'autonomie. Le constructeur offre le choix entre deux packs de batteries : 8 et 12 kWh, qui offrent de 80 à 130 km d'autonomie.

Voir la diaporama la Mia en production :



Demain, je parlerai de mon essai et des atouts commerciaux de la Mia.