lundi 27 avril 2020

La Chine réduit les aides pour les énergies alternatives

La Chine va réduire les subventions accordées aux véhicules à énergies nouvelles (tels que les voitures électriques) de 10 % cette année, a annoncé le ministère des Finances. En 2015, le gouvernement chinois avait annoncé qu’il mettrait fin aux subventions en 2020, mais l'échéance a été reportée finalement à 2022. Cela peut surprendre car la Chine s’est fixée pour objectif que les véhicules à énergies nouvelles, qui incluent les véhicules hybrides rechargeables et les véhicules à pile à combustible, représentent un cinquième des ventes d’automobiles d’ici à 2025, contre 5 % actuellement.

Rappelons que la Chine est le plus grand marché automobile au monde, avec plus de 25 millions de véhicules vendus l'an dernier, dont 1,2 million de véhicules à énergies nouvelles.

Pendant encore deux ans, les subventions sont donc accordées aux véhicules à énergies nouvelles, lesquels sont exonérés de taxes de vente. Toutefois, les subventions ne s’appliqueront qu’aux voitures particulières coûtant moins de 300 000 yuans (39 450 euros). Cela exclut de fait les véhicules électriques de haut de gamme tels que ceux construits par BMW et Daimler en Allemagne. Et c'est un souci pour Tesla, car les Model 3 fabriquées en Chine coûtent actuellement 323 800 yuans hors subventions. Elon Musk devra donc baisser les prix s’il veut être admissible aux aides fiscales.

Que prévoit le calendrier ? La Chine réduira en principe les subventions de 20 % en 2021 et de 30 % en 2022. Le gouvernement va en même temps augmenter les exigences en matière d’autonomie et d’efficacité énergétique des voitures admissibles aux subventions.

L'Allemagne et la France ont décidé également de supprimer le bonus sur les véhicules haut de gamme. Cela va donc compliquer la tâche des industriels. Et comme les aides ne vont pas durer éternellement, je ne vois pas bien comment ils vont arriver à faire des véhicules électriques abordables.