Ainsi, ces portiques sont dotés de brosses souples (en mousse polymère), d'une buse de toit pivotant à 270 degrés, de buses latérales oscillantes, d'une solution Shine Tecs (à base de polymère acrylique) qui fait briller autant que la cire. Une gestion électronique très fine permet d'adapter le travail des brosses et des moteurs, de façon à épouser la ligne du véhicule. Le portique "mémorise" les contours de l'auto et se fie aussi à des cellules de détection. Et ce n'est pas tout. Le service après-vente est aussi très à la pointe. Quand un portique tombe en panne ou présente un dysfonctionnement (ce qui arrive généralement quand un client fait une fausse manoeuvre), l'appareil alerte directement le gérant par SMS ou par e-mail. On m'a expliqué chez WashTec que des portiques sont surveillés par vidéo et qu'il est parfois possible de remettre en service à distance le matériel. Mais, des techniciens se déplacent aussi sur site.
Les centres de lavage à haute pression n'ont rien à envier. On voit arriver des portiques à haute pression sans contact, comme chez Heurtaux. Un robot pilote le lavage avec des buses actionnées par un système de guidage qui envoie de la mousse sans toucher la carrosserie. Ces types de centres sont aussi surveillés très finement. Autre acteur de référence, Emic Diffusion m'a ainsi expliqué qu'on peut connaître à distance la pression de l'eau sur chaque piste, avoir une vue d'ensemble de la station et changer la programmation pour faire des promotions sur le lavage. Chaque station disposant d'une adresse IP, il serait presque possible de tout piloter via un iPhone. A ce propos, notons que les équipes d'Ecowash Mobile (lavage sans eau à domicile) disposent d'un iPad 2 pour piloter leur activité et peuvent y relier un lecteur de codes-barres.
L'autre préoccupation est l'écologie. Si le recyclage d'eau est systématiquement intégré au portique de lavage, on voit aussi des solutions de filtration et de recyclage apparaître pour les centres de lavage haute pression. Une autre approche consiste également à équiper le toit de panneaux solaires pour chauffer l'eau (réalisation avec Emic en Martinique) et à récupérer de l'énergie pour assurer l'éclairage. Autrement dit, on peut faire du lavage et faire aussi du développement durable.
J'ai appris aussi qu'une nouvelle enseigne de lavage "premium" va voir le jour. Elle aura pour nom Washop et va débuter ses activités cet été à Anglet, dans les Pyrénées Atlantiques, sur un site de Carrefour. Le concept est de proposer un lavage "haute performance" (lavage à la main, portiques et pistes à haute pression), avec du matériel de dernière génération, à la fois économique (avec une large grille tarifaire) et écologique par la mise en œuvre de produits exclusivement biodégradables et le retraitement et la réutilisation de toutes les eaux usées. Le point fort sera le service (présence humaine, musique sur les centres et entretien léger). Le fondateur de ce concept prévoit l'ouverture de dix sites par an pendant les dix prochaines années.
*Plus de 32 800 portiques auto installés dans 60 pays à travers le monde. 2,4 millions de véhicules sont lavés avec chaque jour.
