Le Japon est un pays qui sait parfois se remettre en cause. En voici un exemple concret avec l'édition 2011 du salon de Tokyo, que les organisateurs, réunis au sein de la JAMA (l'association locale de constructeurs) ont choisi de relancer de façon assez astucieuse. D'abord, l'événement aura lieu en décembre prochain en plein centre de Tokyo - et non plus en très lointaine banlieue comme cela était le cas auparavant au Makuhari Messe de Chiba. Et ce choix, en milieu urbain, s'accompagne d'une animation qui me paraît très pertinente. Le salon va consacrer un espace "smart mobility city" pour évoquer les challenges du véhicule décarboné. C'est ce qui permet au salon de mettre en avant ce slogan assez évocateur : "mobility can change the world".
Réparti sur 6840 m2, ce pôle va mettre en avant des véhicules de nouvelle génération, électriques et hybrides. Mais, ce ne sera pas seulement un espace "vert" comme on le voit dans les salons en général. La JAMA a souhaité inscrire l'automobile dans un "système". Je devrais même dire un "éco-système", avec les technologies liées à l'information et à la communication, et la gestion de l'énergie à travers les "smart grids". Cette approche globale me paraît logique. Sans frontière entre les différentes industries, l’espace "smart mobility" sera l’opportunité de découvrir la ville "bas carbone" du futur. Une ville où l'on produit par exemple du courant électrique à base de panneaux solaires et où des compteurs intelligents dans les maisons peuvent gérer la charge entre l'électro-ménager, les produits électroniques et le véhicule. Les organisateurs espèrent la participation d'une cinquantaine de sociétés pour cette première mondiale.
Il sera possible d’essayer les véhicules exposés sur cet espace et d’assister par ailleurs à des démonstrations de conduite automatisée. La JAMA prévoit aussi d’organiser des symposiums internationaux sur le thème du transport intelligent et de la "smart community". Des animations sont aussi prévues pour les professionnels et les enfants. Le salon de Tokyo a même calé un atelier "la nouvelle société de mobilité pour les nuls". On devrait y envoyer des responsables politiques d'Occident...