Il dénonce des travers, mais ne reste pas immobile.
LE POINT DE VUE D'UN EXPERT AU COEUR DE L'ACTUALITE
Il dénonce des travers, mais ne reste pas immobile.
On ne va pas se mentir, les « bagnolards » seront déçus. Et les journalistes qui font le décompte mortifère de « Kikepala ? » non plus. En fait, pour voir un salon de l’auto comme à l’ancienne, il faut aller en Chine. Ou bien, il faut attendre d’aller à Lyon, fin septembre, où beaucoup de marques seront là, mais représentées par des concessionnaires.
On peut toujours épiloguer sur l’absence de grands acteurs (Toyota) ou la participation à la portion congrue de grands groupes (Opel pour le seul groupe Stellantis), mais ils ont tort et il y aura toujours 10 Chinois pour prendre leur place. Une fois qu’on a énoncé ça, c’est comment l’IAA Mobility ? J’ai trouvé ça épatant.
Organisé tous les deux ans en alternance avec celui de Pékin, le salon de Shanghai est devenu un rendez-vous incontournable. La Chine s'offre même le luxe d'offrir des salons tels que nous les proposions avant en Europe, avec 1500 modèles exposés. Décidément, tout fout le camp... Et c'est surtout un vent de panique qui souffle chez les allemands. Les ventes de BMW, Volkswagen et Mercedes ont fondu de 21% depuis le début de l’année, alors que c'est leur premier débouché. Le premier marché du monde est désormais dominé par les marques locales qui font la course en tête dans l'électrique et développent l'innovation à fond, laissant Tesla loin derrière.
Caprice de l'Allemagne, super niche pour Porsche et Ferrari.... Voici ce qu'on entend depuis que l'Europe a accepté la demande de Berlin de laisser une porte ouverte pour les carburants de synthèse afin de pouvoir valider son texte sur les émissions de CO2 en 2035. Il est évident que ces carburants ne vont pas être pour monsieur tout le monde, mais on a tort de minimiser cette avancée. Et voici pourquoi.
Inventés en 2005, les pôles de compétitivité réunissent des entreprises, ainsi que des centres de recherche et de formation. Leur rôle est d'accompagner leurs membres dans la recherche de financements publics nationaux ou européens pour leurs projets de R&D, ainsi que dans la recherche de partenaires à l’étranger. Le gouvernement vient tout juste de dévoiler la liste des 55 pôles labellisés dans le cadre de la phase V (période de 2023 à 2026). Dans l'automobile, il existe 5 pôles qui sont CARA (Lyon), ID4Mobility (Ouest de la France), i-Trans (Hauts-de-France), Nextmove (Ile-de-France, Normandie) et le Pôle Véhicule du Futur (Alsace, Bourgogne-Franche Comté).
L'Allemagne a donc réussi à suspendre le processus visant à bannir en Europe le moteur thermique à l'horizon 2035. Sa signature est liée à l'autorisation des carburants de synthèse, les e-fuels. Berlin aimerait que ces carburants, fabriqués à partir d’électricité et neutres en carbone (s’ils utilisent du CO2 prélevé dans l’atmosphère), puissent être utilisés au-delà de cette échéance, dans des véhicules à moteur à combustion. Très influent en Europe, ce pays souhaite que plusieurs options soient disponibles : les batteries, l’hydrogène et les moteurs à carburants non fossiles.
Dans un article, les Echos évoquent le rouleau-compresseur Stellantis dans l’électrique. Je trouve la formule assez juste. On pourrait l’appliquer aussi à Volkswagen et à d’autres à terme. Ainsi donc, le groupe que les français aiment critiquer, a fait près de 17 milliards d’euros de bénéfices. Et il a augmenté ses ventes de VE de + 41 %.
A l'invitation d'un ami, je suis allé faire un tour ce jour au salon de Bruxelles. Ce salon se déroule tous les ans en janvier. Mais, cette année il devrait attirer un peu plus les regards. D’une part, parce que c’est la 100ème édition. Mais aussi, parce qu’il va prendre de fait la place qu’occupait avant le salon de Genève, qui n’a pas eu lieu depuis 2019 et dont on peut se demander s’il reviendra vraiment un jour.