Cet été, Renault a lancé un programme visant à rendre la mobilité plus accessible. Il a pour nom Mobiliz et constitue une première en matière de « social business » pour un constructeur automobile. L'initiative, qui débute d'abord par la France, vise à redonner de l’autonomie aux personnes à faibles revenus. C'est un enjeu de taille quand on sait que l’incapacité à se déplacer, à acquérir ou à entretenir un véhicule, est un des facteurs d’exclusion pour les 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France.
Renault Mobiliz se décline en 3 grands volets.
Le premier consiste à soutenir des filières de mobilité. La marque au losange soutient par exemple le développement de nouveaux services opérés par l’association Voiture & Co (co-voiturage, transports micro-collectifs, locations de véhicules à 5 €/jour, soutien au passage du permis de conduire…). Elle propose également des tarifs de réparation automobiles adaptés aux personnes à faibles revenus dans les garages Renault volontaires (agents, concessionnaires), appelés « Garages Renault solidaires ».
Le second volet consiste à financer des associations ou des entreprises qui développent des solutions innovantes de mobilité pour les personnes en difficulté. Le soutien est assuré par une société d’investissement, Invest s.a.s, dotée d’une enveloppe de 5 M d'€ dès sa création par Renault. Les bénéfices éventuels seront réinvestis dans d’autres projets en faveur de la mobilité solidaire et ne donneront pas lieu à versement de dividendes.
Enfin, le programme Mobiliz veut favoriser le partage des connaissances et l’échange autour des projets de social business, avec les acteurs de la société civile, des pouvoirs publics et des autres entreprises engagées dans cette démarche. Pour ce faire, le constructeur français va faire son entrée comme 3ème partenaire de la Chaire Social Business « Entreprise & Pauvreté » d’HEC Paris (après Danone et Schneider Electric). Ce partenariat permettra aussi de bénéficier des conseils de personnalités qualifiées telles que Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix 2006 pour le micro-crédit, et Martin Hirsch, Président de l’Agence du Service Civique et ancien Haut Commissaire aux Solidarités Actives.