Après le Nevada, qui a ouvert la voie il y a quelques mois, la Californie devrait devenir le second Etat des USA à autoriser la circulation de voitures sans conducteur. Le projet de loi a été adopté au Sénat à une majorité écrasante (74 voix pour, 2 contre) et doit maintenant être ratifié par le gouverneur, Edmund G. Brown Jr. Ce document, le « Bill 1298 » vise à accompagner le développement de ces véhicules dits autonomes, définis comme des véhicules à moteur qui utilisent ordinateurs, capteurs et autres technologies pour fonctionner en toute sécurité « sans le contrôle actif et continu d’un être humain ». Le projet de loi estime que ces véhicules expérimentaux possèdent un « potentiel considérable en termes de sécurité, d’avantage commercial et de mobilité pour les individus et les entreprises de l’État et d’ailleurs ».
C'est a priori une bonne nouvelle pour Google et un encouragement pour ses recherches. Le géant de l'Internet est établi à Moutain View, en Californie précisément. Cela fait deux ans qu'il travaille sur la conduite automatisée, à l'aide de capteurs radars et vidéo et d'algorithmes pour aider la voiture à se repérer dans son environnement. Mais, il n'est pas seul. On compte dans la Silicon Valley plusieurs constructeurs, dont Audi, BMW, Ford et Volkswagen par exemple, qui maîtrisent également ce type de technologie.
On ne sait pas encore quelles seront les règles fixées par le Department of Motor Vehicles (DMV), mais elles sont assez strictes dans l'Etat voisin du Nevada. Les véhicules automatisés ont une Plaque d’immatriculation dédiée, doivent avoir au moins deux personnes à bord pour pouvoir reprendre le contrôle et être équipés d'une boîte noire pour enregistrer les déplacements. Les sociétés qui font la demande d'une licence doivent par ailleurs payer une caution de 1 à 3 millions de dollars selon le nombre de véhicules testés.
Quoi qu'il en soit, la Californie pourrait formuler des standards d'ici 2015. Une législation qui pourrait servir de référence dans le monde.