mercredi 4 janvier 2012

La robotique au service de la sécurité routière

A partir d'aujourd'hui et pendant trois jours, l'ANR (Agence Nationale de la Recherche) organise à Lyon un grand colloque sur les STIC (Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication). Il sera donc question de systèmes embarqués, de réseaux du futur, mais aussi de robotique avec notamment deux programmes qui visent à renforcer la sécurité routière en faisant appel à l'automatisme. Ils ont pour nom PERCOIVE (PERception COopérative Inter-Véhicules pour la sécurité routière) et RINAVEC (Reconnaissance d'Itinéraires et NAvigation en convoi de VEhicules Communicants).



Le premier projet, présenté par une équipe de jeunes chercheurs du laboratoire Heudiasyc – UMR CNRS 6599, vise à augmenter la sécurité à bord et autour d’un groupe de véhicules sur la route. L'idée est d'analyser l'évolution des paramètres de la dynamique du véhicule, en interaction avec l’environnement proche et les véhicules voisins. Plus précisément, il s’agit de faire appel à des capteurs embarqués (caméras, télémètres lasers, radar, récepteur GPS, système de cartes numériques) et de développer un réseau de communication pour partager les données avec plusieurs véhicules. L'objectif est d'anticiper avec des moyens techniques sur les dangers du réseau routier.


Le second projet vise à développer et évaluer des fonctions avancées de perception et de modélisation de l’Environnement, pour des véhicules évoluant en convoi sur un itinéraire inconnu a priori, en milieu ouvert (périurbain ou naturel). Le contexte applicatif concerne la navigation de convois humanitaires dans des zones de conflit ou accidentées, où pour diverses raisons (mines, autres véhicules ou personnes), la progression de tels convois est très difficile et dangereuse. L'idée est donc de rouler en convoi, avec un véhicule de tête qui modélise la trajectoire pour le groupe. Celui-ci construit une base en 3D avec des points fixes et indique les éventuels obstacles mobiles avec leur position et leur vitesse, le tout étant périodiquement envoyé aux autres véhicules. Pour éviter tout danger, les "suiveurs" doivent emprunter cette trajectoire, avec une déviation maximale de 10cm. Ce projet est proposé par trois partenaires : d'une part des équipes du LAAS -CNRS et du LASMEA , expertes dans les domaines Robotique Terrestre ou Véhicules Intelligents, et d'autre part, le département "Robotique et UAV" de Thales Optronique S. A. , réputé pour sa capacité à intégrer des systèmes robotiques.