mardi 19 juillet 2011

Renault s'essaie aux nouvelles mobilités

Quand on se prétend "architecte de la mobilité", il est de bon ton de concrétiser en actes les déclarations d'intention. Justement, la marque au losange souhaite se positionner sur le marché de l’autopartage, qui devrait arriver à maturité dans 2 ou 3 ans selon elle. C'est ainsi que la filiale Renault Parc Entreprises (Renault et Diac Location) a souhaité s’associer au spécialiste français, Carbox, pour développer une offre en commun. Sous le nom CAR+ Autopartage, l’objectif de ce partenariat est d’offrir aux professionnels une nouvelle solution de gestion de flotte automobile et de mobilité. Les véhicules partagés évitent les frais « hors flotte » de type taxis et location courte durée et offrent la possibilité aux collaborateurs de louer ces mêmes véhicules, le soir et le week-end pour des besoins privés.

Précisons que le même Carbox travaille déjà avec Citroën depuis fin 2010 pour de l'autopartage de véhicules électriques. Citroën Business Connected propose des C-Zéro en entreprise avec un boîtier communicant. L'opérateur français, spécialiste du BtoB, propose un mode de gestion très souple (infos par SMS et mail sur les véhicules) et offre des heures de location gratuite dans le cadre de son programme de fidélité Carboxygène. Le souhait de Carbox est d'avoir 15 000 voitures en autopartage à l’horizon 2016.



L'autre actualité concernant Renault est un accord conclu avec Vinci Autoroutes. L'un des axes concerne l'installation de points de recharge pour les véhicules électriques sur les parkings de covoiturage. Au moins 5 places seront dédiées aux véhicules électriques sur chaque parking (il y aura 738 places de covoiturage d’ici 2013 sur le réseau). Ce choix est assez pertinent, car il existe en effet aux abords des autoroutes des points de rassemblement pour organiser les déplacements à plusieurs dans un même véhicule. Je suis en revanche plus sceptique sur les bornes de recharge rapide qui pourront accueillir, sur certaines aires de services, les véhicules électriques du constructeur français. Même si le programme se concentrera sur les axes du réseau Vinci Autoroutes les plus utilisés pour des déplacements de courte distance, notamment dans le cadre des trajets domicile-travail (Paris - Orléans - Tours, Paris - Chartres - Le Mans ou encore Arles - Montpellier), encore faut il arriver jusqu'à ce réseau. Vinci a toutefois les moyens de se payer des bornes et de faire de l'image. D'ailleurs, l'opérateur autoroutier prévoit d'introduire des véhicules électriques dans sa flotte de véhicules d’exploitation.