vendredi 8 juillet 2011

Le CNPA se penche sur l'après vente en 2020

Pour anticiper sur l'avenir, les concessionnaires du CNPA* ont décidé de commander une étude au cabinet TCG, qui dresse le panorama du marché de l’après-vente en France en 2020. Avec une baisse du kilométrage moyen parcouru, une stabilité du parc, un espacement de l’entretien préconisé et une baisse continue de la sinistralité, il y a aura a priori moins de travail pour les pros. L'étude pronostique d'ailleurs une baisse globale du marché en valeur de 16 % d'ici 10 ans. Mais, cette baisse sera en partie freinée par l’augmentation prévisible du taux de la main d’oeuvre liée à la complexification des opérations à réaliser, ainsi que par l’augmentation probable du prix des pièces de rechange, plus complexes et donc plus coûteuses. Le recul serait donc limité à 9 %.



Si l’activité maintenance et réparation sera a priori la plus fortement marquée par une baisse des volumes d’intervention (25 %), le marché des pneumatiques devrait progresser (en valeur, pas en volume), de même que les collisions et les bris de glace. Avec moins d'accidents, les carrossiers ne devraient pas être à la fête. L'étude prévoit d'ailleurs avec les baisses de collision une contraction du marché d’environ 15 % en volume, mais celle-ci serait compensée par l’augmentation des pièces de carrosserie ou des ingrédients de peinture. La sophistication des pare-brises explique aussi l'augmentation des prix.


Alors, qui seront les gagnants ? D'ici 2020, le nombre de réparateurs indépendants hors réseaux devrait diminuer fortement. Ils opteront majoritairement pour une franchise multi-marques, apportant les moyens nécessaires pour faire face aux évolutions technologiques des véhicules, à la modification du comportement des clients et aux changements de stratégie des autres acteurs. Le nombre de sites gérés par les concessionnaires restera stable au total, pour des impératifs évidents de maillage du territoire, en vente aussi bien qu’en service. Même les agents devraient se maintenir, avec une baisse limitée à 10% d’ici 10 ans, contre plus de 30% sur la période 2000-2010. Quant aux centres autos, les chaînes de réparation rapide et les spécialistes du pneu, ils seront de plus en plus nombreux dans les 10 ans qui viennent. Les sites de vente en ligne, ainsi que les centres low-costs dédiés aux véhicules anciens et avec des offres spécialisées réservées aux clients flottes continueront de se développer.


Dans ce marché sous tension, les technologies de l’information et les motorisations
hybrides et électriques agiront comme catalyseur du changement. Les contraintes sont
évidentes, mais de réelles opportunités seront à saisir. Si le poids des nouveaux véhicules électriques et hybrides devrait rester limité dans le parc automobile français en 2020, même en considérant les hypothèses de développement les plus optimistes, il est par ailleurs certain que la technologie du tout électrique engendra une baisse drastique du nombre d’heures en atelier.
Pour autant, les clients de ces nouveaux véhicules demanderont des garanties quant à
la qualité et à la continuité du service après-vente.

*Conseil National des Professionnels de l'Automobile