mardi 16 octobre 2018

Une prime pour l'hybride rechargeable : une bonne idée ?

Alors que le Mondial de l'Auto a refermé ses portes, revenons un peu sur l'un des aspects mis en avant cette année. Il se trouve que l'hybride rechargeable est la prochaine grande échéance pour les constructeurs français. La technologie va arriver à partir de la mi-2019 pour PSA (DS7 Crossback e-Tense 4x4, Peugeot 3008 et 508...) et un peu plus tard pour Renault (Kadjar et Captur). Ces modèles seront plus chers et auront donc besoin d'un petit coup de pouce pour séduire les consommateurs.



Le message est passé auprès du ministre de la Transition écologique, qui connaît bien ce type de véhicule (il en a un). François de Rugy a donc affirmé "être favorable à une prime de 1 000 à 2 000 euros pour l’achat d’une voiture hybride rechargeable, capable de rouler en tout électrique sur plusieurs dizaines de kilomètres". Rappelons que ladite prime (d'un montant de 1 000 euros) existait auparavant, mais qu'elle a été supprimée en 2018. Ce n'était pas très grave car l'offre venait surtout des constructeurs allemands. Mais, avec les français qui se positionnent dessus, cela change tout. Du coup, le président de la PFA (Plateforme de la filière automobile) approuve l'idée. "C’est une bonne chose que le gouvernement accepte de considérer l’hybride rechargeable comme une solution qu’il faut encourager", a déclaré Luc Chatel. Selon lui, à court terme, « il n’y aura pas une solution unique de propulsion. On ne va pas passer du tout diesel au tout électrique. Ce n’est pas possible. Cela va prendre de très nombreuses années", a-t-il estimé.

En tout cas, il est utile de signaler que l’Angleterre revoit ses aides pour les véhicules propres, qui a contribué à l’achat de plus de 160 000 voitures depuis 2011. A compter du 12 novembre, seuls les véhicules électriques seront éligibles à une subvention et le montant de l’aide allouée passera à 3 500 livres (4 000 euros), contre 4 500 (5 140 euros) actuellement. Le gouvernement a indiqué que la réduction de l’aide accordée reflétait la baisse des prix des véhicules électriques. L'objectif est de subventionner l’acquisition de 35 000 voitures électriques. Le gouvernement britannique a expliqué qu’il avait déjà aidé à développer le marché des hybrides rechargeables et qu’il allait maintenant se concentrer sur les modèles à émission zéro (électriques ou à pile à combustible).