mercredi 21 avril 2021

Navettes autonomes : l'Europe veut les pousser davantage

Alors que les choses s'accélèrent dans la navette autonome, avec l'annonce de 35 000 navettes à l'horizon 2028 suite au partenariat entre MobilEye (Intel) et la start-up Udelv, ou encore le contrat signé par Cruise (General Motors) pour équiper des navettes à Dubaï à partir de 2023 (4 000 exemplaires prévus d'ici 2030), un webinaire a été organisé ce jour pour faire le point en Europe. 

Organisé par une société de relations publiques dont le siège se trouve en Suède, il a réuni des acteurs de l'industrie (Navya, ZF), l'UITP, des représentants de l'Europe, de l'Allemagne et de la France. 

Pour être franc, je n'ai pas appris grand chose. 

Il a été rappelé en préambule par Olivier Le Cornec, CTO de l'entreprise, que Navya avait déployé 180 navettes dans le monde. "Il faut transformer l'essai", a-t-il souligné. 

Pour sa part, Anne-Marie Idrac, qui est la haute représente du véhicule autonome pour la France, a évoqué l'évolution de la réglementation. Une ordonnance a en effet été publiée à propos de la conduite autonome, et précisant le régime de responsabilité pénale. Elle prépare le terrain pour l'exploitation de navettes sans conducteur à bord, à partir de septembre 2022. Et il s'agit d'aller au-delà de l'expérimentation. Mme Idrac souhaite que les territoires mettent en place des services de mobilité partagée, y compris dans les territoires ruraux.

Pour une fois, la France a un temps d'avance sur l'Allemagne, qui souhaite se doter d'une réglementation similaire. C'est ce qu'a dit Tobias Miethaner, l'homme du digital au sein du ministère allemand des transports. 

Il est à noter que Mme Idrac s'est aussi exprimée en faveur de l'interopérabilité et de la mise en place de la communication V2X. 

Les deux représentants de l'Europe (DG GROW et un membre du Parlement Européen) souhaitent en effet qu'on passe à la vitesse supérieure.

Reflétant le point de vue des transports publics, Mohamed Mezghani a souhaité que les navettes autonomes soient opérés au sein de cet univers. Il a souligné que la pandémie avait mis en exergue la place que prennent les voitures dans l'espace public en ville. Un espace que pourraient reconquérir d'autres modes de transport. 

"Il s'agit de bouger des gens, pas de bouger des voitures", a renchéri l'expert de ZF, Torsten Gollewski. 

C'était curieux de voir l'animateur traiter des questions posées via le chat (alors que j'y avais accès et que je n'en ai vu que deux, dont la mienne, qui du reste n'a pas été traitée). Mais bon, il y a une volonté de travailler ensemble et de proposer aussi des services transnationaux.