Gilles Le Borgne élu homme de l’année

Ainsi donc, le directeur de l’ingénierie de Renault a reçu le prix de l’Homme de l’Année dans le cadre de la 39ème édition de cet évènement, organisé par le Journal de l’Automobile. C'était en tout cas le transfert de l'année pour la marque au losange. Gilles Le Borgne a bien oeuvré chez PSA et il est l'homme de la situation chez Renault, où l’ingénierie doit contribuer à hauteur de 800 millions d’euros au plan de relance du groupe, qui s’élève à 2 milliards d’euros.


Je connais l'homme, que j'ai eu l'occasion de croiser à moult reprises quand il était chez PSA. Il est estimé. Et ej trouve qu'il a fait un boulot remarquable.

Le défi pour lui est de massivement électrifier la gamme d'ici 2025. je me souviens d'une interview croisée de l'ingénierie PSA et Renault, à l'époque où j'étais rédacteur en chef du magazine Ingénieurs de l'Auto. Et à l'époque Gilles Le Borgne annonçait un calendrier plus ambitieux pour l'électrification. Ce qui pouvait surprendre, vu l'antériorité de Renault dans l'électrique. En tout cas, il faut avancer. "Nous ne pouvons pas laisser 20 % à 30 % de la valeur de nos futures automobiles venir uniquement d’Asie ou même être fabriquées en Europe sur la base d’un savoir-faire chinois ou coréen », a-t-il déclaré lors de la réception de ce prix. 

Et puis, il y a un autre challenge. L’ingénierie de Renault coûte plus cher que celle de PSA : 360 euros de plus par voiture pour être précis. Soit, quasiment 20 % de plus. Les dépenses totales d'investissements et frais de R&D du constructeur au losange, divisés par le nombre de véhicules vendus, représentent 1.860 euros, contre 1.500 chez PSA", souligne le nouveau patron de l’ingénierie du groupe au losange. "La situation de l’ingénierie de Renault aujourd’hui ressemble à celle de PSA en 2013", ajoute l'ingénieur en chef.