Objectivement, et même si Renault réussit à faire un peu de volume avec sa Zoé, la voiture électrique a raté son retour. Les batteries ne sont pas assez performantes et l'infrastructure de charge n'a pas suivi : autant de conditions qui n'incitent guère à abandonner le véhicule thermique (qui ne cesse de s'améliorer et de réduire sa consommation). Le plan Montebourg a pu laisser croire que les constructeurs français étaient des champions du monde dans leur catégorie, avec l'électrique pour Renault et l'hybride diesel pour PSA. Mais, en vérité, la planète automobile s'en moque. En revanche, l'industrie tricolore va apporter un vrai plus dans 5 ans avec l'hybride abordable.
Le concept poussé par Valeo, avec un stop & start renforcé, une machine électrique et un dispositif de stockage de l'énergie, a du sens. Il permet de réduire de 15 % la consommation et d'électrifier légèrement le véhicule (décollage électrique, mode roue libre), sans le problème du fil à la patte. C'est beaucoup moins cher et on peut faire du volume. Tout cela me rappelle l'écueil de la filière E85, où on a essayé de faire acheter aux français des modèles FlexFuel avant de se rendre compte qu'il était plus logique de mettre de l'éthanol en petite quantité à toutes les pompes.
On va donc voir en 2017 (année où entre en vigueur la norme Euro 6 phase 2, avec un test d'homologation plus réaliste) des modèles légèrement hybridés, avec un réseau de bord 48 volts.
PSA et Renault vont passer par là : c'est une évidence et l'un d'eux l'a déjà annoncé officiellement.
Après, le reste c'est de la com'. Le 100 % électrique et l'Hybrid4 resteront sans doute à la carte, même si les clients préfèrent le menu express...