Lors d'une réunion du pôle Mobilité Ecologique (l'une des thématiques de l'Industrie du Futur, ex-NFI), le 16 mars dernier, le Secrétaire d'Etat à l'Industrie Christophe Sirugue a annoncé la mise en place d'un programme industriel dédié au véhicule connecté et chargé de la coordination des différents acteurs impliqués. Une feuille de route est attendue pour l'été 2017.
Cette « équipe de France du véhicule connecté » devra plancher sur des thèmes comme la cybersécurité, la gestion des données ou la normalisation des infrastructures. L’Inspection Générale des Finances et au Conseil Général de l’Economie de définir d’ici mai les enjeux et les priorités de l’Etat dans ce domaine.
A ce propos, l'Etat veut créer un écosystème du véhicule connecté dépassant les frontières des secteurs industriels et plaçant les PME et start-up en son centre. Pour Bercy, le véhicule connecté impose une transformation radicale des filières actuelles de l’automobile et de services de mobilité, confrontées à de nouveaux concurrents issus du numérique, et qui doivent intégrer de nouvelles compétences.
Il est à noter que le Secrétaire d'Etat s'est rendu à Toulouse pour témoigner du soutien des pouvoirs publics à la dernière initiative de Continental Automotive France. L’équipementier a décidé de créer une filiale spécialisée dans les véhicules connectés, avec 150 emplois qui seront créés d’ici à la fin 2017 et « plusieurs centaines à moyen terme ». La filiale, baptisée « Continental Digital Services France » (CDSF), sera en particulier responsable du développement du projet « eHorizon – Continental », qui a pour but de connecter les véhicules pour les rendre plus autonomes. Il s'appuiera sur le laboratoire LAAS-CNRS (Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes).