Zipcar a d'ailleurs réussi à percer outre-Manche, tout comme à Barcelone et en Autriche. C'est donc avec un certain savoir-faire que l'entreprise entend réussir aussi en France. Malgré la concurrence d'Autolib' et d'autres acteurs (Mobizen, Avis On Demand, Hertz 24/7, KeyLib, Wattmobile), le nouvel arrivant est confiant sur le potentiel. Paris est plus dense que Tokyo et Londres. Zipcar entend faire la différence par la service, en mettant l'accent sur la relation client et en développant la com' sur les réseaux sociaux. De plus, l'effet réseau peut jouer : un client de Paris peut utiliser sa carte à Londres, ou aux Etats-Unis quand il part en voyage.
Sur le plan tarifaire, l'abonnement est à 59 € par an. Il faut ensuite compter 6 à 9 € par heure, assurance et carburant compris. Les voitures sont disponibles dans 60 emplacements, répartis dans la capitale, dont par exemple le quartier de la Défense. Par la taille, Zipcar ne pourra pas rivaliser avec le service de Bolloré, mais il pourra satisfaire ceux qui ont besoin d'un véhicule et qui pourront le réserver à l'avance pour un week-end, un déménagement ou une course. Il existe aussi un service destiné aux pros. Une Zipcar se loue pour une heure ou 7 jours consécutifs.
Et pour quel type de voitures ? L'américain a passé un accord avec PSA et Opel. On trouve à la fois de la voiture électrique (C-Zéro), de la citadine (208, Corsa), de la compacte (308), de la familiale (3008 Hybrid4, 308 SW, Zafira Tourer) et de l'utilitaire (Combo, Vivaro). De quoi répondre à des besoins qu'une Bluecar ne peut pas satisfaire en totalité.
En arrivant à Paris, sur un marché en pleine croissance et dont les habitants sont déjà bien éduqués, Zipcar joue a priori sur du velours. Ce qu'il faut espérer, c'est ce que cet acteur arrivera à proposer - comme il l'a fait en Autriche - une offre combinée avec les transports en commun.
