Dans le cadre du congrès eCarTec Paris, plusieurs acteurs communiquaient sur la recharge par induction. C'est un mode de charge sans fil, voire mains-libres. Il suffit d'aligner le véhicule 20 cm au-dessus d'une bobine, noyée dans la chaussée. Un champ magnétique va alors se créer entre la boucle et une autre bobine, intégrée dans le véhicule. Ce champ va générer du courant électrique qui sera ensuite converti à bord pour alimenter les batteries. On pouvait voir notamment une démo chez SEW, une société allemande qui s'est rapprochée de son compatriote Brose*, pour développer la recharge par induction à la fois sur les voitures et les vélos à assistance électrique.
A l'occasion de ce même congrès, j'ai pu voir aussi une Citroën C Zéro compatible avec la recharge par induction. Ce démonstrateur a été réalisé par la direction de la recherche de PSA et IAV, une société spécialisée qui est en fait le bras armé de la R&D chez Volkswagen. Sous le nom de code projet Wipi, ce sous-traitant a intégré un boîtier et un capteur capable d'assurer la recharge sans fil de la C-Zéro, tout en respectant l'architecture électrique d'origine. La recharge par induction se pilote depuis un smartphone, grâce à une liaison Bluetooth et Wi Fi. La recharge se fait avec un chargeur de 2 kW (à 10 ampères). Son taux d'efficacité est de 85 %. Delphi, qui travaille aussi sur la question, atteindrait même 95 %.
Selon IAV, l'induction permettrait de contourner le problème de l'infrastructure de charge. C'est en tout cas une solution complémentaire.
*Leur joint venture a pour nom Brose-SEW Elektromobilitäts GmbH & Co. KG